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Quand le Kouign-Amann rencontre le Sirop d'Erable
16 avril 2016

La stratégie des échantillons : guerre et paix

Mais c'est quoi encore ce titre à la mord-moi le pédoncule ?

T'inquiète paupiète, je vais te remettre dans le droit chemin de la culturation. Déjà : oui, je suis en vie. Tout va bien, ou plutôt, tout va mieux. Depuis ce début assez écoeurant (et pas au sens québecois du terme, mais bien au sens frrrrançais !), les choses se sont améliorées. Déjà, j'ai changé de logement. Et même si l'arrivée a été assez compliquée (je te passe les détails mais en gros, ça aurait pu être plus fun), j'ai désormais un chez-moi pratique, hospitalier, calme, et un FUCKING LIT QUEEN-SIZE QUE TU PEUX NAGER DEDANS TELLEMENT C'EST GRAND. Je redoute juste le moment où je vais devoir changer la housse de couette moi-même #trololo.

Alors la stratégie des échantillons, c'est la stratégie d'emménagement à la Gwen : tant que je n'ai pas de logement fixe, je n'achète pas de bouteille de shampooing ou de gel douche. J'utilise les échantillons que j'ai amené (merci les hôtels). Hé wai maggle, Mac Gyver a pensé à tout. Ca économise du poids et de la place si jamais je dois encore tout bouger. Bon, là je parle des échantillons, mais ça concerne aussi la nourriture : ne pas faire de vraies provisions si je dois bouger dans 1 semaine. Et c'était donc ma stratégie les 3 premières semaines. Mais là je pense que c'est fini, et pour fêter ça, je suis devenue l'heureuse propriétaire d'une grosse conserve de soupe et d'une bouteille de shampooing à l'abricot. T'es content hein ? Sinon j'ai une photo de Jésus et une tête de Bouddha géant dans la chambre-bureau que j'occupe jusque fin avril. La grosse marade. Mais sinon ça va. 

J'ai notamment une toute gentille colocataire, Cathy, qui a les mêmes ambitions de vie sociale que moi, c'est-à-dire essayer de ne pas passer X mois seule comme une glandue. Du coup on papote pas mal et on commence à projeter des petites choses, qui sait ! Bref, ça fait plaisir.

Niveau boulot, j'ai également avalé la pilule de la première semaine assez déroutante. Il faut quand même dire que l'équipe est vraiment gentille. Je pense faire un article dans les mois à venir pour développer les différences en entreprise entre la France et le Canada qui pourrait vous intéresser. Mais vu mon rythme de croisière pour écrire des articles ces temps-ci, c'est pas demain la veille, mes petits zamis. Déjà, rattrapons ces deux semaines de séparation. Oui, je sais, toi aussi tu m'as manquée. Donc bref, boulot : de la CDS à la CDC il n'y a qu'une lettre de différence, et pourtant c'est bel et bien un océan qui les sépare. Ce sera néanmoins une expérience intéressante et formatrice pour moi. Inch Allah.

Le premier week-end d'avril a été très beau, même si très froid. Le ciel bleu remet du baume au coeur à tout le monde. J'ai donc décidé de partir vadrouiller en ville... Hein ? Oui, oui, par hasard... non, je ne voulais pas du tout acheter des livres. Ce serait bête de se charger inutilement. Pardon ? Si j'ai craqué ? Pas du tout. Seulement 2. Et j'en ai repéré 4 autres. Ta gueule, Jean-Louis. Merci. Bref. Comme d'habitude, je voulais aller à un endroit, et en fait j'ai fini à l'opposé. C'est comme ça que j'aime bien voyager, finalement.

La vérité (dédicasse Sophinette), c'est que j'étais dans le métro, tranquillement en train de penser à ma future narration bloguesque (oui, même si je n'écris pas, je rêve souvent que je le fais, m'enfin bon), quand tout à coup... j'ai loupé mon arrêt. Pas de panique Monique, j'ai la solution ! Je vais tout simplement continuer sur ma ligne 3 arrêts plus loin et arriver à quelques rues parallèles de celle où je voulais aller ! Bingo, je sors... et pars dans le mauvais sens (vous me connaissez maintenant, cela ne vous étonne même plus j'espère !).

Je me suis retrouvée au Square Victoria, près du quartier des affaires, que j'avais déjà croisé l'année dernière. Et Papounet aussi. Point de repère : la rambarde de métro parisien, offerte par la France pour se débarrasser des surplus inutiles et, au passage, faire ami-ami avec les caribous.

Quartier des affaires Gros building kifépeur Victoria Square

#ParisEstMagique

Et puis je me suis baladée sur des grandes artères de la ville, genre la rue Saint-Denis, la rue Robert-Bourassa, etc. Mes pas m'ont menée rapidement (et par hasard complet) vers des endroits que je connaissais de l'année dernière ! Le palais des congrès et surtout... la place d'Armes ! J'ai eu une joyeuse révélation en voyant les colonnes asiatiques du quartier chinois, juste devant la rue qu'avait empruntée le bus de tourisme. Bref, j'étais bien contente, et je crois même avoir dit à voix haute "Oh son père, je sais exactement où je suis !" ce qui, vous en conviendrez, ne m'arrive pas souvent. BREF. Allez arrête de ricaner et regarde. En plus je t'ai mis des légendes de génie, alors tu vas pas faire la fine babouche (décidément Sophia, c'est con que tu ne lises pas mes articles !). Ah au fait, sur la place d'Armes, vous pouvez voir la statue de Maisonneuve (je te ferai un exposé sur cet Apollon de l'érable un autre jour, promis), et la superbe basilique Notre-Dame de Montréal, toujours n°1 pour moi).

International Business Center

Palais des Congrès Les bâtards qui m'ont dit non <3 La place d'Armes qui se devine de loin La meilleure ward du monde

Place d'Armes Le zoom contrôlé à la perfection #non Basilique nique nique Tahvu c'est bô

Ravie de cette vadrouille, je décide de continuer mon chemin en suivant les petites boutiques de perdition dans les rues adjacentes. Mes pas m'ont conduite au coeur du Vieux Montréal, au port. J'ai d'abord vu un étrange bâtiment, la Cité des Sciences. Au programme du moment : une exposition qui vous permet de voir des centaines d'animaux sous leur forme "écorchée vive". KESKON RIGOLE, CA DONNE ENVIE CA. Bref. On voit au loin la Biosphère et tout et tout. En regardant d'où nous venons, on a également une belle vue sur la mosaïque architecturale qui compose Montréal. Putain ça sonne bien.

Viens là que je t'écorche !

Le Vieux Port

Vue de la ville depuis le Vieux Port

Mosaïque maggle

Je continue ma balade sur la rue Saint Paul jusqu'à un endroit inconnu pour moi, la place Jacques Cartier ! Une place à touristes visiblement, vu les troupeaux qui s'y baladent. Bien sûr, ce qui attire mon attention, ce ne sont pas les policiers en train de blaguer avec les touristes (non, ça j'y suis bien habituée en Fran... ah non tiens !), mais le magnifique bâtiment en haut de la place. Tous les panneaux indiques "Château Ramzay", mais il s'agit en réalité de l'hôtel de ville. Le Château Ramzay Museum, que l'on peut visiter moyennant quelques sous, se trouve juste en face et ne paie pas de mine. Je continue ma route vers le "Champ-de-Mars" local.

Au fait, pour ton info, Jacques Cartier n'est pas le créateur de ta montre à 1500 balles. C'est le premier navigateur à avoir exploré le golfe Saint-Laurent au Canada. Et il était de Saint-Malo. Encore un breton qui a changé le monde. Au musée Grévin vous pourrez voir sa trombine au beurre salé.

Place Jacques Cartier #seuleçamarchepas

Hôtel de ville

De l'autre côté de l'hôtel de ville se trouve le "Champ-de-Mars". En hiver, c'est juste une petite pelouse qui ne paie pas de mine. Si vous cherchiez le Champ de Mars de Paris, vous allez être bien déçu. En revanche, ce qui est saisissant (pour moi), c'est ce qui se passe de l'autre côté : une vue sur la ville, la vraie, l'active. La ville en relief. La ville mosaïque. La ville qui grandit et grossit de la diversité, du cosmopolitisme et de l'histoire.

Montréal la Belle

Montréal la Grande

Bon, arrivée là, j'en avais un peu marre et je sentais que j'avais fait le tour de ce qui était à voir dans le coin. J'ai donc rejoint le métro le plus proche... avant d'en sortir à cause d'une grosse crise de toux à en pleurer (hé oui, j'étais un peu "balade"). Pour éviter de faire paniquer les gens, j'ai donc préféré rester à l'air libre et continuer à pied jusqu'au centre ville. Une sacrée trotte, cette journée ! Sur la rue Saint-Dominique, qui est parallèle au boulevard Saint-Laurent, je croise quelques curiosités que je n'aurais jamais eu l'occasion de découvrir si j'avais pris le métro (et ça, bordel de merde, c'est vraiment jouissif, non ? Morale de l'histoire : on change son destin en sortant du métro. Alors sortez du métro, mes petits choux).

Une maison hantée. Les premiers crocus de l'année. Des tags créatifs. Des citations inspirantes. Sortez du métro. Faites un détour. Achetez une marque que vous ne connaissez pas. Souriez à un inconnu. Regardez les gens dans les yeux. Existez. Ne regrettez rien. S'il vous plait.

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J'ai rejoint le complexe Desjardins, un grand centre commercial. Je me suis complètement perdue dans le Montréal souterrain pour rejoindre une autre ligne de métro m'amenant à Peel. Et croyez-moi, si vous vous perdez dans le Montréal souterrain, vous pouvez marcher des kilomètres avant de trouver le fameux métro. Surtout pour moi. Les pieds en compote et le nez en bouillie, j'ai finalement retrouvé mon cher Indigo (la grande librairie canadienne qui fait aussi déco et technologie, un peu), où j'ai pu acheter... Harry Potter en anglais. Ca y est, je me lance, parce que je sais que cela me sauvera de la déprime qui était en marche. Bref. Figurez-vous que ça aussi j'ai eu du mal à le trouver ! Même en France, où j'avais commencé mes recherches, pas moyen de trouver Harry Potter en anglais. Etrange. C'est donc Indigo qui m'a apporté la révélation : je regardais naïvement dans les rayons "Fantasy et Science Fiction", alors que j'aurais tout simplement et spontanément du aller vers le rayon... Enfants 9-12 ans ! Petit coup pour l'ego, mais on n'est plus à ça près ! :D

A Lyon, j'avais commencé à aller dans des librairies au moindre coup de mou, au moindre signe de madame D. Pour être entourée de livres, tout simplement. J'y allais en moyenne une fois par semaine. Sans forcément en acheter. Juste... pour aérer les pages de ma tête. Et ça avait bien marché. Du coup je pense que je vais continuer de faire ça. Cela fait un an que j'ai repris goût à la lecture comme jamais. J'ai guéri de la prépa. Et ça c'est chouette.

Toi qui est arrivé tout à la fin de cette article, toi qui est un acharné, un psychopathe, un amour ou un ange-gardien, toi. Je voulais te dire merci, parce que si tu lis ça, c'est sûrement que tu as aussi été là pour moi ces dernières semaines, malgré l'océan qui nous sépare. Alors même si je ne peux pas te faire un poutou baveux et dégolasse, ni te sortir un jeu de mot ignoble mais affectueux, je vais juste te dire merci. Paris, Lyon, Brest, Tours, Lille. Pff. Vous êtes écoeurant de soutien, au sens québecois du terme cette fois <3

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Commentaires
W
On attend ton nouvel article avec impatience
R
Merci pour tout ce que tu nous fais partager ! Et, pour le temps que tu passes à nous écrire !! ...Te n'aimeuh ! bizzz ! mam !
N
#Psycopathe
M
Bisou bisou <br /> <br /> Je veux une photo de Bouddha on your wall! <br /> <br /> Les premières courses de quand-tu-as-ton-chez-toi = jouissives.
Quand le Kouign-Amann rencontre le Sirop d'Erable
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