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Quand le Kouign-Amann rencontre le Sirop d'Erable
17 mars 2016

Une pluie de luck dans mes chaussettes

Etape 1 : mettre son réveil pour mercredi, 6h15

Etape 2 : se réveiller en retard, parce qu'on est jeudi, putain de gastéropode céleste

Etape 3 : euuuh GO GO GO ON SE DEPECHE ON SE BROSSE LES YEUX ET ON OUVRE LES DENTS (Oh non, pas encore... !)

Etape 4 : faire rentrer un veau de 21,5kg (un beau bébé madame !) dans un coffre de Punto (merci papounet, le Tétris n'a plus de secret pour toi)

Etape 5 : traverser Paris en RER et métro. Autant se tailler les veines à la petite cuillère, le calvaire durera moins longtemps (pro tip).

Etape 6 (si c'était un film, ce serait en accéléré, avec une voix de plus en plus aiguë et ce serait vachement drôle et, et, et... pardon) : enregistrer la vache-lise, passer la police des frontières avec un grand sourire, trouver la porte d'embarquement, prendre la navette pour embarquer (le Général est grand, très grand), se poser ENFIN en attendant l'embarquement, remarquer son nom qui clignote sur l'écran des passagers qui doivent venir à l'accueil, se dire que VOILAAAA C'EST FINI (dédi Jean-Louis, je sais que tu nous regardes), apprendre que non, tout va méga bien maggle, on est juste surclassé en Premium grâce à môman.

ARRET SUR IMAGE (oui on va faire comme si cet article était une vidéo tout du long, oui ça va être chiant et compliqué à comprendre, oui tu vas relire, VA RANGER TA CHAMBRE) : la classe Premium Economy est, comme son nom l'indique, PAS LA PREMIERE CLASSE, mais la classe badass de l'éco quoi. Hé ben franchement, ça vaut le coup ! Meilleurs sièges, petits goodies sympa presque comme en Business (si tu ne sais pas à quoi ressemble la Business Class d'Air France, je t'invite à aller au début de ce blog *sourire Freedent*), etc. Bref, un bon confort et une sacrée bonne surprise.

Et grâce à ce surclassement, j'ai rencontré Henriette. Blonde. Classe. Aventurière avec plus de 50 pays à son effectif. Un accent québécois à faire fondre un nain de jardin. Bref, j'ai changé de bord, on se marie dans 2 semaines #craquage. Bon, j'ai juste oublié de préciser que cette Henriette de compétition a 80 ans (mais toutes ses dents). C'est un mix entre ma mamie et ma mère (oui je sais, cela semblait impossible, mais le Grand Barbu l'a fait). Bref : je n'ai pas regardé un seul film, écouté une seule musique ou fait un seul dessin. J'ai écouté Henriette <3 Au bout d'un quart d'heure de conversation, elle m'a donné ses coordonnées. Au bout de 2h je pouvais écrire sa biographie Wikipédia (et ça aurait été aussi long que cet interminable article) (oui parce qu'on est toujours dans l'avion là hein, on n'est pas arrivé, Léon !). Tous, je dis bien TOUS les clichés canadiens ont été validé pendant ce vol : gentillesse extraordinaire (genre VRAIMENT), politesse extrême, enthousiasme effarant et attention déconcertante. Bordel de luc : où est l'arnaque ? Hé bien il n'y en a pas.

Inutile de vous préciser qu'en plus du surclassement, de la compagne de voyage tout bonnement géniale, et du bon accueil d'Air France pour une GP (*sourire Freedent*), le commandant de bord nous a rapidement annoncé que des conditions EXCEPTIONNELLES étaient réunies aujourd'hui (à savoir : pas du tout de vent contraire), et que nous aurions donc un voyage de seulement 6h30. Résultat : 45 minutes d'avance (l'aéroport de Montréal n'était même pas prêt pour nous recevoir, tellement on était tôt !).

Dernière étape et pas des moindres, avant de pouvoir enfin crier victoire : trouver les toilettes. Euh, oups, faut de frappe : passer l'immigration. Vous l'aurez compris, j'étais armée d'un sacré dossier comprenant TOUS LES PUTAINS DE PAPIERS INUTILES demandés par l'immigration. Ah. Euh.Sauf le plus important : la lettre d'acceptation du visa. Pardon ? Je n'ai pas osé faire ça ? Penses-tu. Mais c'était sans compter mon karma, mon grand sourire et deux ou trois blagues alakon pour passer la douane, qui m'a donc envoyée à l'immigration en me précisant que ce n'était pas grave (ALORS POURQUOI VOUS FAITES CH pardon). Immigration : sourire 3D, bonne humeur façon bloggueuse de cosmétique, et noyage de poisson dans la foultitude de papiers. Causette rapide mais sympathique avec l'homme en charge, visa imprimé et tamponné, emballé c'est pesé, j'ai même négocier de pouvoir rester jusqu'à mi-septembre. Je devrais jouer au loto.

Je retrouve ma chère Henriette aux bagages, où nous nous séparons chaleureusement (où est l'arnaque ? where's the poop ?), pendant que j'attends mon veau. Veau repéré, messages d'arrivée envoyés à toute la clique, et direction maison ! Navette 747 au départ de l'aéroport et qui conduit, pour 10$, au centre-ville (mais ticket réutilisable 24h sur tout le réseau !). Contrôleur adorable qui m'aide à porter le veau. Arrêt Lionel Groulx (le premier) pour prendre le métro orange, direction Montmorency. Chauffeur adorable, qui m'aide à porter le veau. Contrôleur de métro adorable, qui m'aide à passer la porte du métro de la taille d'une anorexique (et mon veau n'est PAS anorexique). Arrêt Jean Talon, pour continuer à pied jusqu'à la maison. Jeune fille adorable qui m'aide à porter le veau par dessus les tourniquets infranchissables. Homme adorable qui m'aide à porter le veau pendant 50 bitches de marches pour sortir du métro (note à moi-même : prendre l'autre sortie avec ascenseur). Dois-je préciser qu'à aucun moment je n'ai demandé d'aide ?

Hypothèse 1 : j'ai une grosse tête de paumée, genre labrador asthmatique avec de grands yeux malheureux.
Hypothèse 2 : where's the poop with these people ?!

Arrivée devant chez Gala, mon hôte Air BnB pour le mois de Mars. Comme beaucoup d'apparts québécois et montréalais, ce sont des logements avec de grands escaliers extérieurs, aux marches assez étroites. J'ai sué comme après une séance de Body Combat (et en plus, il faisait 10°C). Arrivée à la porte, pas de réponse. Pas de clé non plus, supposée être dans la "boîte à mails". Dépitée, je m'assois sur les marches, au soleil, avec la ferme intention de... sécher. Souffle repris, je regarde dans la boîte aux lettres de la voisine (sait-on jamais, un miracle est vite arrivé, visiblement), mais rien. En désespoir de cause, je décide de frapper ET de sonner comme une malotrue. Ca a marché. Rencontre avec Gala, une jeune femme adorable et accueillante, et sa touuuute petite fille, Patcha. Bien sûr, derrière la porte d'entrée se cachaient sournoisement 20 marches supplémentaires. Joie. Une fois l'épreuve d'Hercula (c'est moi) surmontée, papotage avec Gala et découverte du logis. Petit endroit très sympathique, convivial et vivant. Une chambre somme toute petite, mais qui me dépannera parfaitement le temps de trouver mieux. Gala est accompagnante de grossesse (pas sage-femme), passionnée de musique (chant et guitare), de cappoera, et de Che Guevara, à en juger par le poster qui horne la porte de ma chambre. De même pour sa soeur, Paula, que je n'ai pas encore rencontrée !

Bon, passons aux choses sérieuses : moi et une petite fille sous le même toit ? Parce qu'autant, j'aime bien les petits vieux (et ils me le rendent bien <3), autant je mange des mioches au petit déj. Et pourtant, derrière le regard boudeur de cette petite boule de rose s'est révélé un grand sourire curieux pendant le déballage de mes affaires. Un certain recueil de mandalas m'a d'ailleurs permis de l'éloigner quelques minutes, tandis qu'un nougat (offert par Air France, merci bros) m'a fait gagner un sourire et... des morceaux de nougats dans mon clavier. La fourbe. Très peu de photos (voire pas) pour l'instant. L'essentiel des photos d'aujourd'hui sont celles prises très artistiquement par Patcha (ses doigts, ses pieds et du flou). Et les photos râtées, patcha chez moi ! #trololokeskonrigole

Installation rapide (la poignée de la porte me reste dans la main une fois sur deux, c'est très folklorique), douche express, nouvelle vague de messages rassurants (si tu en fais partie, tu es VIP de mon keur) et... EN VADROUILLE. Oh. Wait. Qu'est-ce que... ? IL PLEUT SA MAMAN. Du coup, l'exploration s'est soldée par une sortie de 20 minutes au Métro du coin (petit supermarché vendant uniquement des produits alimentaires) pour aller chercher du pain, des fruits et de la soupe. Au retour, rencontre avec Monica, une autre voyageuse Air Bnb allemande (ne parlant pas la douce langue d'Himmler, j'ai opté pour celle de Guillaume Branlepique) (plaît-il ? Guillaume Branlepique ? William Shakespear bien sûr ! Je te rappelle que l'on est dans le pays où l'on traduit tout, et où Happy Meal se dit Joyeux Festin !). Une jeune fille très sympathique qui a également craqué sur Patcha, à en juger par ce que j'entends présentement, à savoir une explication de tous les éléments de sa valise. Good luck sis', même le nougat ne l'éloigne pas.

Bilan : très agréablement surprise par la chance de coquette (le féminin de cocul, non ?) que j'ai eu pendant tout ce périple. Un peu déçue par le changement de météo qui m'a fait céder à la fatigue (bien plus prononcée que lors de mon premier voyage). Je suis, là, maintenant, en chaussettes longues-short-tshirt sous la couette, et il est (ici) 17h. Achevez-moi. Bonne nuit. Rêvez de poneys toudoux.

 

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Commentaires
K
penses à prendre l'accent et ramènes le ! bisous. Kervennec
Quand le Kouign-Amann rencontre le Sirop d'Erable
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