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Quand le Kouign-Amann rencontre le Sirop d'Erable
19 janvier 2015

It's kinda like err... like, you know, kinda... like. Ya.

Step 21 : Montréal

Photos du voyage dans l'album : menu à droite ou ICI (flemmard spotted)

planningmontreal

Voyage organisé une fois de plus par l'ISSO, pour une durée d'un peu moins de 48h. Une 40aine d'inscrits, 3 ou 4 encadrantes, et c'est parti Jean-Louis !
Dès le départ, je comprends qu'il y a comme un décallage entre moi et le commun des mortels (oh les chevilles !) (stfu) : je voyage encore plus léger que les garçons. Je n'ai que mon sac à dos... et encore, il y a largement la place pour un mammouth ou deux. C'est en voyant certaines filles avec de GROSSES VALISES SAMERE (sans compter les sacs à mains, of course), que j'ai compris que les priorités n'étaient pas les mêmes pour tout le monde. Certaines avaient jusqu'à 5 paires de chaussures dans leur valise. ON PART DEUX JOURS HEIN. DANS LA NEIGE. ALLO. Passons. Je suis géniale et pratique, que voulez-vous. Ou j'ai râté ma vocation de fille, ça dépend. Une culotte et une brosse à dents et BASTA wesheuh. Version féminine de "ma bite et mon couteau". PASSONS J'AI DIT. INSISTE PAS.

Première aventure : le bus. Ma sociabilité incroyable m'a value le privilège d'être la seule à disposer gracieusement de 2 sièges pour mon royal fessier. Vous l'entendez mon sourire qui grince ? Bref, 2h plus tard, après quelques dodos et méditations sur le sens de la vie, nous voilà arrivés à Montréal, Le Nouvel Hôtel. Programme : 4 personnes par chambre, comprenant 2 lits queen-size (big). Je fais donc la connaisance de Juliet (Australie), Laura (Colombie) et Aida (Colombie). Mucha rigolada en perspectiva.
A peine après avoir mis un pied hors du bus, je me retrouve à Paris : premières voitures qui klaxonnent en 2 semaines d'expérience canadienne, premières bandes de "racailles" plus ou moins agressives. RELATIVISATION MAXIMUM : une racaille wesh-wesh EN QUEBECOIS. Je vous raconte pas la torture que cela a été pour éviter de rire. Vraiment. C'est comme un tyrex qui viendrait donner la papate tu vois, ça n'a pas de sens.
Installation rapide dans la chambre d'hôtel, puis "expédition" en groupe pour trouver à manger. La rue Sainte-Catherine, une des artères principales de Montréal, regroupe commerces en pagaille, restaurants, pubs, et... à intervalles réguliers, de manière très voyante et sans contrefaçon-je-suis-un-garçon : XXX OCTO-PUSSY and stuff. Narmol.
La météo n'était pas clémente ce jour là : -25°C et du chilling wind (= ptit courant d'air pas très très chaud). Résultat : McDo, boulot, dodo. Mais McDo Québecois, attention les yeux : tout est traduit en français. Tout. Les nuggets deviennent des croquettes, le double-cheese un double quart de livre avec fromage, le happy meal un joyeux festin, et caetera et caetera. Mucha rigolada j'vous dit. Autant dire qu'avec V., on ne frimait qu'à moitié en parlant français.
Anyway. Le groupe a été séparé en plusieurs petits groupes recherchant des bars (rigolada, toussa toussa). Après le Addie's, où j'ai essayé de me suicider d'ennui (échec), nous avons retrouvé les autres au BierMarkt. Après 10 minutes d'intense concentration pour ne pas partir, j'ai suivi un groupe qui... rentrait à l'hôtel *level up tin tin tiiin* *wiiiiz*. Ca ruminait sévère dans mes méninges : aurait-je mieux fait de venir seule ?

Lendemain matin, samedi, grosse journée de tourisme en prévision. Lever matinal (4 filles -> 1 salle de bain = haymdayhayr), départ en car. Nous retrouvons Raphael, notre super guide, pour presque 4h de lèche-vitre-de-bus dans Montréal. Enormément de noms, de chiffres, d'informations supra intéressantes mais que mon cerveau de pitit pwasson rouge n'a pas retenu.
Mon impression : je n'ai pu avoir qu'un échantillon, bien sûr, MAIS c'est une ville incroyablement intéressante, paradoxale, culturelle. C'est, pour moi, comme Paris : pour le tourisme, la découverte, la culture, etc., c'est parfait. Pour y vivre ou y travailler, jour après jour, non. C'est un mélange de New-York (immensité, dynamisme, gratte-ciels), de Paris (ambiance, speed, bâtiments religieux) et d'Ottawa (bâtiments administratifs, pittoresque, culture, beauté, gens sympathiques). Hors, dans ce trio, je n'aime, a priori, qu'Ottawa. Voilà. Sinon y'a un quartier des arts avec 35 théâtres, un campus universitaire monstrueux, des ruelles pleines de boutiques sympas, des quartiers de bouquinistes à n'en plus pouvoir, le Mont-Royal et les îles voisines qui doivent être formidables en été.
Vous pourrez voir dans l'album photo notre parcours, plus ou moins précis, dans la ville. Je me suis efforcée de trouver les rues et bâtiments sur une carte, en rentrant, mais des erreurs sont possibles.
Nous avons fait un arrêt à la Place d'Armes, où se trouve, en plus de bâtiments anciens, hétérogènes et superbes, la Basilique Notre-Dame de Montréal. De l'extérieur, elle est moins impressionnante que la cathédrale parisienne, bien que tout aussi majestueuse. Je n'ai jamais eu l'occasion de visiter celle de notre capitale, mais la barre est très haute en ce qui concerne celle de Montréal. Silence + "gorgeous" = réaction générale. Je pense n'avoir rien vu d'aussi beau dans les édifices construits par l'Homme. Les photos ne rendent que piètrement hommage à la réalité, mais elles vous donneront un rapide aperçu de ce que vous devez absolument venir voir si vous faites un détour par Montréal. Bref, un choc.
Détour par le Vieux Port, entouré du quartier "riche", nous dit Raphael. En été, cela doit peut-être se comprendre. Mais en hiver, cela m'a plutôt évoqué Silent Hill ou n'importe quel film apocalyptique dépeignant un ancien quartier industriel, glauque, froid et rouillé. Mais ce n'est que mon avis. Et le Saint-Laurent ben... c'est de l'eau. (France : 1 point) Beaucoup d'eau. Glacée. Paragraphe sponsorisé par Mr Freeze.
Retour à l'hôtel, puis départ pour le restaurant : un buffet "français" à volonté. Vous voyez une meute de lions affamés qui se jetent sur un beau zèbre bien gras ? Ben c'était nous. DE LA VIANDE. DU POISSON. GAAAH.
Une fois à l'hôtel, préparation intense pour la suite de la soirée : la boîte de nuit. Enfin, préparation intense pour les autres. Dans ma tête c'était plutôt un enchaînement de : "MDR jamais de la vie j'y mets les pieds. Bon, après tout t'es là pour profiter. Même pas en rêve. Mais faudrait au moins que tu saches ce qu'est une boîte de nuit nord-américaine. C'est pour ta culture. C'est pas faux. Mais j'veux dormir. J'ai mieux à faire. J'vous snobbe tous. BON ALLEZ 30 MINUTES ET JE RENTRE. Au pire, l'hôtel est pas loin. Peut-être."
Bref, schyzophrénie à son état maximal. Finalement, j'y suis allée. Mais en mode : "Rien à faire, Albert". Vous visualisez une fille, mini-jupe, maquillage, escarpins, craquante à souhaits ? Ben c'était pas moi. J'avais plutôt adopté une technique de survie héritée des indiens d'AmériPASDUTOUT : snowboots, jeans + legging polaire + gilet + hautpastropdégueulasse. Les videurs étaient pliés de rire en voyant la taille de mon "sac à main" (une petite sacoche d'environ 10cm sur 5). J'étais le phénomène de leur soirée. Ravie, messieurs. En effet, je voyage dans la légèreté, l'efficacité, et la méfiance : hors de question de laisser mon passeport/portable/cartes dans les vestiaires. J'avais donc tout dans ma sacoche...et dans mes bottes. Mon passeport est trop grand pour la sacoche. Sans commentaire.

BREF. Soulagée d'être rentrée sans problème (moi videuse, je ne me serais personnellement pas laissée rentrer, m'enfin bon), c'est parti pour la danse, dans La Boom. Nightclub sponsorisé par Sophie Marceau.

Message personnel de type discret : MERCI LE BODY COMBAT POUR LA CARDIO. GRACE A TOI J'AI PU DANSER 3H SANS M'ARRETER. JE TE LEAUVE. TU ME MANQUES.

L'avantage d'être complètement sobre en boîte de nuit, c'est que l'on peut observer les phénomènes sociologiques de ce genre d'endroits. Vous voyez une meute de lions affamés qui se jetent sur un beau zèbre bien gras ? Ben c'était les autres. Du coup, la stratégie d'y aller en gros groupe mixte est plutôt badass, puisque nos garçons faisaient boucliers ou vide-ordures aux gros blaireaux extérieurs. Bon, je me suis bien défoulée, c'était sympa, ça m'a intégrée dans le groupe. BA done.

Ce n'est qu'en sortant, la première, vers 2h15 du matin, que j'ai compris le problème : j'étais passée dans un monde parallèle où mes oreilles étaient remplies de coton. Beaucoup de coton. LES DEGATS DES TYMPANS MAGGLE. Mon ami sonore "Biiiiiiiip" m'a accompagnée jusqu'au lendemain matin. J'ai mis 2 jours à retrouver 100% de mon ouïe. "J'ouuuuuuïs" (référence ? Rien à la clef.) D'ailleurs, j'avais l'espoir que la musique soit à l'image des pubs et magasins d'Ottawa : du rock. Mais non. Peut-être l'influence française. Résultat : techno, electro, rnb. Tant pis.

Dimanche, dernier jour. Quartiers libres jusqu'à 17h, pour le retour en car à Ottawa. Direction l'Atwater MArket, dont Raphael nous avait parlé la veille : "vous y trouverez des baguettes, du pâté, du poisson, tout pour la nourriture française !" MAIS FALLAIT LE DIRE PLUS TOT.
Et en effet, c'est le paradis : j'ai sauté sur un VRAI pain au chocolat... qu'ils appellent Chocolatine, les traitres. Et une baguette de pain levain (<3). Avec de la Vache-qui-rit, le soir, c'était divin. J'ai résisté au pâté, saucisson, fromage & co. I'll be back.
Après avoir perdu énormément de temps à La Belle Province pour des pancakes (je vous passe les détails et le mécontentement général), nous avons pris le métro (rapide, efficace, pas très cher, moins grand qu'à Paris), direction la Place des Arts. Nous avons marché jusqu'au campus universitaire de McGill, où nous avons réalisé l'immensité des lieux et la bizarrerie de l'ensemble des bâtiments. Etudier dans une ancienne église anglicane, ça vous tente ? Sur le chemin du retour, en avance, nous avons rejoint la rue Sainte-Catherine, où l'enseigne "Paris Crêpes" nous attendait : tenue bien évidemment par des chinois, cette petite crêperie m'a cependant fournie une crêpe Nutella bien méritée.
Retour à l'hôtel, puis à Ottawa (faut-il préciser que tout le monde dormait ?), où j'ai véritablement ressenti un "Home Sweet Home". En rentrant dans l'appartement, j'ai eu la bonne surprise de rencontrer Laurie, suisse de son état, dernière de mes colocataires à arriver pour le semestre. Baguette + conversation sympa + maison = monde idéal.

Jusqu'ici, on m'a toujours dépeint Ottawa comme étant la ville "intéressante au début mais ennuyeuse une fois que t'en as fait le tour", comparée à Montréal qui est "la ville dynamique de l'éclate totale". Certes. Mais moi je préfère ma tranquilité. Na. D'ailleurs, pas tant que ça, parce que beaucoup d'activités sont prévues dans les jours à venir... To be continued !

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Commentaires
W
Moi j'aime bien ton commentaire sur ton séjour Montroyalais.
J
LES VISITEURS. Voilà, c'est dit. J'ai rien gagné mais c'est pas grave. Tu me devras une licorne à deux pattes et 6,66 euros.
Quand le Kouign-Amann rencontre le Sirop d'Erable
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