Doom's Day has come back (titre hollywoodien très original, isn't it ?)

Step 2 : the settling in

Le grand jour est enfin là.

Après un petit déjeûner assez copieux à l'hôtel, où j'ai pu découvrir les fruits-qui-n'ont-pas-de-goût et les brioches-qui-n'ont-pas-de-goût (marque réputée aux Etats-Unis, à ce que l'on dit), nous finissons de nous préparer pour rejoindre le campus en taxi, à 8min de l'hôtel selon viamichelin.

Quelques photos de la vue depuis la chambre d'hôtel, afin d'immortaliser un quartier qui nous paraît, sous cette neige, un peu gloomy et esthétiquement industriel. Essai d'une nouvelle stratégie vestimentaire suite à une sudation abondante la veille dans cet environnement surchauffé : débardeur et pull fin + manteau de WARRIOR, collants en laine + jean.

 (OUI JE SAIS)

(VOUS ETES ASTIGMATES C'EST TOUT)

(CHUT)

(C'ETAIT VOULU)

Arrivée rapide à la Carleton University, à bord d'un taxi libanais tout à fait charmant, qui nous dépose même devant le bâtiment dont nous avons besoin pour récupérer les clefs de nos chambres (et sachant qu'il y a 30 000 étudiants à la Carleton, je vous laisse imaginer que le nombre de bâtiments n'est pas inversement proportionnel ou égal à la somme des écureuils du coin. KEKIDI ?

Première difficulté : ascenseur en panne. Et une incapacité totale à soulever nos valises plus d'1 seconde. Mais Superman rôdait dans le coin, empoignant nonchalamment nos 2 énormes valises (27 et 28kgs), une dans chaque main, AU CALME, pour monter les escaliers. Le caribou : la viande qui te rend plus fort.

Nous récupérons nos clefs et tout le tintouin, et sommes escortées, une fois de plus très généreusement, jusqu'à notre résidence, par les tunnels. Nous pressentons que, côté orientation géographique, nous allons en chier. Passons. J'habite donc dans un appartement, avec une pièce commune (cuisine/salle à manger), 4 chambres individuelles, et 2 salles de bains. La porte à droite de la table est ma chambre.

Wifi : oui je suis en vie, non je ne suis pas à la rue, non il n'y a personne d'autre dans l'apprtement, ouiiiiiiii.
 

12h : rendez-vous au Tory Building pour le début de la journée d'intégration. Première épreuve : les tunnels Goodies à la clefs, et rencontre avec les étudiants internationaux. Amphithéâtre pour une conférence sur toutes les infos à avoir au sujet des étapes à venir (emménagement, intégration, assurance, choc culturel, tourisme, campus...).

Petit break vers 14h, où j'élargis mon cercle de connaissances internationales. Australiens, allemands, suèdois, canadiens... Brassage de cultures. Nous sommes tous dans le même paniers.

Fin de la conférence. L'ISSO, l'association étudiante pour les étudiants internationaux, encadre l'event et nous propose un tour du campus et des endroits importants : la Carleton est une véritable mini-ville, avec commerces, logements, bâtiments scolaires et administratifs, par dizaines. Américanisant. Impressionnant. Démesuré. Dépaysant. Flippant.

    

Un shopping trip est organisé par l'ISSO à 18h pour nous permettre d'acheter ce qu'il nous manque. Du shoping un dimanche? Oui. Ici, beaucoup de commerces sont ouvert le dimanche, notamment les WalMart, GRANDES (très grandes) surfaces américaines par excellence. Du coup, nous prenons conscience que les Canadiens mangent à la bretonne : très tôt, vers 17h. Découverte de la cafétéria, qui est à l'image du reste : grande, une variété de choix assez dingue, ouvrant des perspectives d'engraissage assez terribles.

Notre petit groupe d'internationales se précise, et les liens commencent à se créer. 18h : c'est parti pour South Keys, la zone commerciale du Sud, à bord du O-Train, dont l'arrêt central est à Carleton. Pratique. Simple. Accès illimité grâce à notre statut d'étudiant.

WalMart : démesuré... Au programme : oreiller, lecteur de cartes SD, petit-déjeuner, junk-food-anti-dépression, fourchettes. A la caisse, nous découvrons une pratique intéressante : les caissières font directement les sacs de courses des clients, plaçant les articles dans autant de sacs que nécessaires, ce qui n'est plus possible en France à cause de l'économie des sacs plastiques. Retour très très très laborieux : sacs encombrants, lourds, neige qui rend le trajet deux fois plus long. Des compatriotes perdent ainsi quelques aliments sous verre, qui s'échappent sournoisement vers le sol en creusant des trous dans de pauvres sacs plastiques éprouvés. Le shopping, ce ne sera pas pour tous les jours. Et pourtant, nous n'avions que quelques provisions. Merci aux volontaires d'ISSO incroyablement attentionnés qui ont une fois de plus supporté notre galération.

Home Sweet Home : je fais la connaissance d'Ekaterina, l'une de mes 3 colocataires, d'origine bulgare mais habitant et étudiant au Canada depuis plusieurs années. Générosité absolue : je n'aurai donc pas à acheter d'équipements de cuisine, et elle accepte d'être mon guide pour les différents commerces. Etudiante en Psychologie et Santé Mentale, l'appartement est donc plein d'éléments prônant l'attitude positive et la confiance en soi. Holy pony, this is my place.
Installation dans ma nouvelle chambre, la décoration sera pour plus tard. J'ai déja quelques éléments dans ma valise, découverts à l'occasion... Le temps d'écrire ces articles, il est plus que temps d'aller au lit. Demain, ça sent les courbatures.